Le Critérium Cycliste
Evoquer le critérium de Bussières, c’est faire défiler des images merveilleuses, des images de liesse, des images de rêve soulignées par les noms prestigieux du cyclisme international.
Anquetil, Merckx, Hinault, Thévenet, Ocana, Gimondi, Poulidor, Altig, Pingeon, Janssen, Zoetemelk, Sercu, Kelly, Anglade, Vallet, Godfroot,
Schuiten sont au palmarès et beaucoup d’autres tel que Darrigade, Bahamontes, Stablinski, wolfsohl etc. ont été à l’affiche du prestigieux
critérium de Bussières. Nos supers amateurs régionaux à l’image de Raymond Fayard vainqueur en 1962 ont souvent tenu la dragée haute aux professionnels.
Chaque année un après midi du mois d’août, une pluie d’étoiles du cyclisme international inondait Bussières.
Le critérium durant 21 années a été l’épreuve phare du calendrier cycliste pour toute une région et le deuxième plus important en France par son audience, son tracé, et son public.
Cette épreuve entrait dans le cadre de la tournée d’après tour de France. Elle a été également présélective pour le championnat du monde sur route.
Tous les coureurs qui ont construit la grande légende du cyclisme et qui ont fait rêver des générations de cyclistes se sont produit à Bussières.
Ces cracks du cyclisme ne se déplaçaient pas à Bussières pour faire de la figuration mais assurait une véritable prestation sur un majestueux circuit
devant un public impressionnant et souvent en délire (jusqu’à 25000 spectateurs sur un circuit de 2 Km 800).
Bussières bourgade de 1400 habitants dans les Monts du Lyonnais était l’espace de quelques heures la scène d’un spectacle grandiose. Formidable promotion pour le sport cycliste.
Que de superlatifs me direz vous ! Mais tous ces superlatifs sont-ils encore assez forts pour qualifier ce qu’était réellement le critérium de Bussières ?
« Le plus beau critérium de France » comme l’annonce si bien le speaker
M MOURELON en 1964
Hommage soit rendu aux créateurs et organisateurs de l’épreuve leur œuvre est encore dans les mémoires et le restera longtemps.
Toute la légende du Critérium sur le site des cyclos
Bussières qui rêve au Tour de France
Poème de Jean Duperray
Musique de Marcel Odouard (1976)
Quand Bussièrs’ joue vélo de cœur sur tapis vert,
Tout son circuit sur bleu de ciel valse à l’envers.
Métiers battants, trame de soie, chaîne à vélo,
Au Bal du Bleu, c’est les « Mémoir’s d’un Vieux Piano ».
Couleurs maillots, envols de fleurs, micro-démence,
On a piégé entre nos murs le Tour de France !
Croix-Rousse en Loire, cité fleurie des vieux canuts,
Les gars du Tour pour tout un jour sont revenus !
Dans un vertige d’écureuls en longue file,
Plong’nt Elena, Ducard, Fayard ou Anquetil.
C’est Gimondi, Anglade, Altig ou Poulidor,
Hommes fusées, flèches cyclos, aux ailes d’or.
Flot d’harmonie, sur leur envol, tous se déchaîn’nt
Roger Pingeon, Merckx ou Godfroot, ou Jan Jansen.
Les durs s’engueul’nt pour Poulidor ou Thèvenet,
Ou pour Zoetmelk à qui le bouquet revenait.
Progrès-Tribune, musique auto, brise le crâne.
Seule en son pré, au jour de gloire, la vache flâne,
Dans le troupeau, elle machouille les yeux clos ;
Y a plus de train ! Ell’ connait pas c’lui des vélos.
Les amoureux, en bain de foule, se font la bise,
Dans l’herbe douce, quand les géants fendent la bise.
Tête au soleil, quelques poivrots seront malades
D’avoir mêlé à leur rouquin des limonades.
Vélo de cœur, épous’ras-tu la Petit’ Reine
Roulée à bill’s, aux dérailleurs de ma rengaine ?
Demain tu s’ras, loin du boudin des soirs de fête,
La majorette des vieux canuts, cœur en défaite.
Merle au piston, donne le ton à leur cœur lourd,
Et leur navette, croisant la trame au fil des jours,
Comme aux ch’vaux d’bois leur fait encore de la musique
Au transitor de leur tissage mécanique…
Quand Bussièr’s joue vélo de cœur sur tapis vert,
Tout son circuit sous bleu de ciel valse à l’envers